Meurtre d'Anita Gashi à Metz : 25 ans de réclusion pour son conjoint

Maroof Easakhail, 33 ans, a été condamné vendredi 7 juin 2025 à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Moselle pour le meurtre d’Anita Gashi, sa compagne enceinte de cinq mois. Le drame s’est déroulé en juin 2022 dans leur appartement messin, où un incendie volontaire a causé des brûlures au troisième degré fatales à Anita Gashi. Le verdict, rendu après un procès intense, fait suite à une enquête minutieuse ayant révélé des incohérences majeures dans les déclarations de l’accusé. L’absence de blessures significatives sur Maroof Easakhail, alors qu’il affirmait avoir tenté de sauver sa compagne des flammes, a notamment constitué un élément clé de l’accusation.
L’avocat général avait requis une peine plus lourde, 30 ans de réclusion criminelle. La sentence finale de 25 ans, assortie d’une période de sûreté de 12 ans et demi et d’une interdiction de détenir une arme pendant 15 ans, traduit la gravité des faits retenus par la cour. Les médias régionaux, tels que Sud Ouest et Le Parisien, ont largement relayé l’information, soulignant les multiples contradictions dans le récit de Maroof Easakhail, qui a fourni des versions des faits fluctuantes tout au long de l’instruction.
Le mobile du crime demeure sujet à débat. Si l’accusé a avancé l’hypothèse d’une tentative de fraude à l’assurance, l’avocat général a mis en lumière une motivation potentiellement plus sombre, suggérant que Maroof Easakhail souhaitait se débarrasser d’Anita Gashi après avoir obtenu la nationalité française grâce à son fils et son titre de séjour. Cette hypothèse, qui n’a pas été formellement prouvée, souligne la complexité des relations conjugales et des motivations criminelles parfois obscures. L’absence de preuves formelles de violences conjugales récurrentes ne remet pas en cause la gravité du crime, qui est un meurtre prémédité selon la cour d’assises.
La douleur de la famille d’Anita Gashi, venue de Serbie pour assister au procès, a été palpable. L’avocat représentant les droits de l’enfant du couple a également exprimé sa consternation face à ce drame. Cette affaire tragique soulève des questions importantes sur la prévention des violences faites aux femmes et la complexité de la justice face à des cas où le mobile du crime reste partiellement insaisissable. L’analyse des incohérences dans les déclarations de l’accusé, ainsi que l’absence de blessures sur lui, ont permis au tribunal de retenir la culpabilité de meurtre sur conjoint, mais le mystère autour des motivations exactes de Maroof Easakhail persiste. Cette affaire risque de devenir un cas d’étude sur les difficultés d’établir des mobiles dans certains crimes particulièrement violents.
Au-delà du verdict, cette affaire met en lumière le besoin d'une meilleure prévention des violences intrafamiliales et des outils plus efficaces pour la détection des risques potentiels. La condamnation de Maroof Easakhail, si elle ne ramène pas Anita Gashi à la vie, constitue une sanction exemplaire et sert à rappeler la nécessité d'une justice ferme face à de tels actes. L'impact psychologique sur l'enfant du couple, désormais orphelin de mère, sera un élément clé dans son suivi psychologique à long terme, un aspect qui devra faire l’objet d’une attention particulière des services sociaux.
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